Peter Pan ou Enfant perdue?! Je suis une enfant de la Génération Y...

11:40

Brève introduction...





Il y a quelques mois de ça, la rumeur est arrivée jusqu'à moi et c'était déjà trop tard, je ne pouvais plus rien y changer. On m'a enfermée dans une caste où les sociologues, les grands penseurs, les moralisateurs jusque dans les discussions houleuses de comptoir de café peuvent à loisir aujourd'hui débattre. Bien évidemment, personne ne m'a demandé mon avis, et par pure égoïsme je parle en mon nom mais c'est bien de "on" qu'il s'agit, d'une génération entière que l'on place sous la dénomination de "Génération Peter Pan ou Génération Y". Pour mieux appréhender ces termes qui portés à mes oreilles sonnent comme quelque chose de sucrée se rapportant à l'enfance mais avec le goût amère de la réalité d'une génération refusant de se conformer aux stéréotypes des passages obligés de la vie d'adultes, j'ai dû me confronter littéralement à ces études portées aujourd'hui sur cette génération qui est la mienne et celles de 15% de la population européenne.
Formidable paradoxe que d'essayer d’appréhender de manière objective et personnelle cette génération Y en étant soi même un objet d'étude pour les autres, mais aussi de se sentir reconnue dans un groupe partageant les mêmes déceptions et questionnements métaphysiques, et tout ceci en étant déterminée à vouloir exprimer le pilier fondamental qu'est mon esprit critique.




Qui? Comment? Pourquoi? Quelques notions, ce que l'on peut entendre et voir sur cette maudite génération Y ...





Tout d'abord, pour situer de manière simple ce qui nous est dit sur la génération Y, il faut appréhender ce qu'est une génération, comment elle se définit et ce qu'elle désigne. Thierry Pech dans Alternatives Economiques Hors-série n°085- avril 2010 nous en donne cette définition:

"La notion de génération peut s'entendre de quatre manières: familiale, démographique, sociale et politique (ou historique). Du point de vue familial, la génération permet de situer les individus dans une lignée par rapport à leurs parents, leurs enfants ou leurs collatéraux. Du point de vue démographique, une génération désigne un ensemble d'individus nés au même moment (soit la même année, soit dans le même espace de temps) et qui auront donc le même âge tout au long de leur vie; on parle aussi de cohorte dans ce sens. Ainsi, en 2010, la génération des 50-55 ans est composée des cohortes nées entre 1955 et 1960.
Du point de vue politique (ou historique), la génération renvoie à un groupe d'individus sensiblement du même âge qui, par leurs mobilisations, leur expérience collective face à des événements particuliers ou encore leurs conflits avec d'autres générations, fabriquent une identité collective: on parle, dans ce sens, de la génération de la guerre d'Algérie ou encore de la génération 68.
Le fait d'être confronté aux mêmes événements au même âge ne suffit certes pas à constituer un groupe homogène, mais favorise des "cristallisations générationnelles", comme l'a montré le sociologue allemand Karl Mannheim (1926)." 
Selon les études on peut dénombrer cinq générations dont la Y fait partie. Soit:

Les " Vétérans" nés entre 1922 et 1945
Les "Baby-boomers" nés entres 1946 et 1964
Les "X" nés entres 1965 et 1980
Les "Y" nés entres 1981 et 1999
Les "Z" nés depuis 2000

Pour plus de détails sur ces générations, je vous encourages vivement à lire les ouvrages de Douglas Coupland écrivain canadien particulièrement connu pour son roman Génération X.

Toujours selon ce qu'on peut en lire, la génération Y est donc une génération qui regroupe approximativement des individus nés depuis les années 80 et avant le début des années 2000.
L'origine du nom "Y" est soumis à plusieurs interprétations. La plus simple et le fait de penser à la succession logique de la génération précédente la génération X. Pour certains, le "Y" vient de l'image du tracé du baladeur, des écouteurs sur le torse. Enfin, l'explication pourrait venir de la phonétique anglaise de l'expression "Y" et signifiant "pourquoi". Il y a également d'autres expressions américaines couramment utilisés tel que "digital natives" ou "net generation" et canadienne "génération C" pour "Communiquer, Collaborer et Créer", ces termes désignant les enfants qui ont grandis avec les divers technologies de l'information, les jeux vidéos et internet.





Jusque là tout va bien ou presque dans le meilleur des mondes... Ce qui est réellement inquiétant c'est tout ce qui apparaît de négatifs sur la toile sur cette génération Y.
En piochant au hasard dans les médias voilà ce que l'on peut en lire:

"C'est l'histoire de la directrice d'une agence de pub qui a voulu secouer un de ses salariés âgé de 28 ans pour qu'il accepte d'arriver au bureau avant 11 h 30 et qui s'est vu répondre : "C'est pas de ma faute, c'est mon biorythme." C'est l'histoire de la responsable d'un magasin de luxe qui a trouvé son employé affalé dans un fauteuil en vente, un café à la main et a entendu :"Ben quoi, je suis en pause." C'est l'histoire de la responsable des ressources humaines d'une grande entreprise de bâtiment à laquelle un jeune conducteur de travaux a demandé de cesser de prélever de sa paie les cotisations retraite, avec cet argument : "La retraite, ça ne m'intéresse pas." Des anecdotes déversées par chariots dans les formations au "management intergénérationnel", voire plus explicitement intitulées "Apprendre à manager la génération Y". Autrement dit, les moins de 30 ans (lire l'encadré).
"Comme dans "Super Nanny", les dirigeants font appel à des personnes extérieures pour élever leurs enfants", blague à moitié Christine Charlotin, du cabinet Openmind Conseil, qui intervient dans toutes sortes d' entreprises, de Hermès à Eiffage. Dans ces stages, des chefs se plaignent de la culture du "mon contrat de travail dit que..." et du "c'est pas dans ma description de poste". Une cadre s'étonne qu'une responsable de création pose ses vacances pendant la présentation des collections. Le moins de 30 ans ne "cherche pas un emploi mais une "séquence d'aventure de vie", répond Christine Charlotin. Son épanouissement personnel n'est pas négociable. C'est pour ça que, lorsqu'il a envie de prendre des vacances, il les prend." Sans se poser la question de savoir si la période s'y prête.
"C'est la génération ‘si c'est ça la vie, alors je mange le dessert d'abord’, explique-t-elle encore. Les fameux enfants rois de Françoise Dolto. On a voulu qu'ils soient épanouis. On leur a donné plus d'amour que d'éducation et de règles. Depuis 1996, les garçons ne font plus leur service militaire. Mais ce sont aussi les enfants du divorce, de grands sensibles. Ils ont eu l'habitude d'être écoutés, cajolés. Leur éducation leur a donné une bonne image d'eux-mêmes." "Avant, on inculquait aux enfants l'idée d'avoir une bonne situation professionnelle, maintenant, on leur dit d'être heureux, résume Francis Boyer, un autre formateur. Vos problèmes personnels, vous aviez appris à les laisser au vestiaire. Un jeune qui vous explique qu'il n'arrive pas à bosser parce qu'il s'est disputé avec sa nana, vous ne pouvez pas lui répondre "on s'en fout", ce serait pris pour du harcèlement..."


D'après le Monde, Génération Y... les empêcheurs de travailler en rond, Guillemette Faure 11/04/2013



"Le Point.fr : À quoi ressemblent les jeunes adultes de la génération "Y" ? Qu'est-ce qui les différencie de leurs parents ?
Marie-France Castarède : Je crois que nous sommes d'accord pour dire qu'aujourd'hui, la pensée organisée autour du langage n'est pas assez présente. Samuel, qui appartient à cette génération, me dit : "Nous sommes des Narcisses". Dans cette nouvelle génération, l'image est omniprésente et les contacts sont multiples. Mais cela n'est pas synonyme de stabilité ni de transmission. La culture s'appuie sur un savoir, sur des références. Or, il me semble que ce sont des préoccupations assez absentes en ce moment. Je parle pour ma génération, mais il me semble que nous avions un respect et une admiration pour les maîtres. Nous vivions dans ce que Freud appelait la triangulation, le rapport à l'autorité.
Samuel Dock : On a tendance à caractériser la génération Y par son apparition dans l'ère numérique, à la réduire à son goût pour les jeux vidéo ou pour l'écologie. J'ai souhaité briser ces représentations. Pour montrer les côtés borderlines, voire cyclothymiques des 20-30 ans d'aujourd'hui. On assiste à des transformations massives de leur rapport à l'autre et à soi. Leur identité se construit avec un narcissisme dont les sociologues et les psychologues pointent l'essor. Il s'agit d'une génération qui porte tous les paradoxes de l'hypermodernité, c'est ce qui la distingue considérablement des précédentes. Aucune autre avant elle n'a porté cet hyperindividualisme, cet hédonisme "de survie" qui appelle à la jouissance pour contrer l'angoisse. Le narcissisme est à entendre comme un retranchement de l'individu sur lui-même. Au prix d'un nihilisme anxieux.
Quelle société dessinent-ils ?
Marie-France Castarède : C'est difficile de l'anticiper. Je suis sensible à ce qu'exprime Michel Serresdans son livre Petite Poucette. Il y écrit que l'on assiste à un grand changement de civilisation, que l'évolution est irréversible. Toute grande révolution instaure du flou et du bouillonnement. Je veux croire que des valeurs et la pensée structurée pourront resurgir.
Samuel Dock : Je ne partage pas du tout l'optimisme de Michel Serres. Là où il remarque l'habileté à s'emparer d'outils technologiques complexes, je pointe la place bien trop importante que prennent ces derniers, au risque d'oblitérer l'autre. Il s'agit à mes yeux de "béquilles narcissiques" qui visent à camoufler la place dévolue au manque. Nous sommes des êtres désirants parce que nous naissons inachevés. La société hypermoderne prétend pouvoir nous aider à dépasser, à combler cette partie fondamentale de notre être à l'aide d'objets, d'images, des prodiges de l'hyperconsommation. C'est en réalité à cet instant que l'angoisse surgit : lorsque manque le manque ! Seul le langage nous permet d'apprivoiser le manque. Mais sa liquidation ne nous prive pas seulement d'un appui essentiel qui permet d'affronter les deuils de la vie : il engendre une montée de la violence. Lorsque les mots font défaut, que manquent les intermédiaires entre la capacité de représentation et les pulsions, c'est là qu'émerge le danger de faire vaciller la société, de chercher des identifications aux plus mauvais endroits. C'est l'enjeu de notre travail : montrer que le "nouveau choc des générations" préfigure d'importantes transformations civilisationnelles." 
D'après Le Point, Génération Y, génération narcissique, 26/02/2015



"On les appelle la Génération Peter Pan, ou génération Y. Ce sont ces individus nés approximativement entre 1980 et 2000, qui, en l’absence de rites de passage à l’âge adulte (mariage), ne construisent pas d’identité ou de culture d’adulte spécifique. Bref, qui sont plus assistés que leurs parents ou grand-parents… Et qui vivent de plus en plus souvent chez eux, comme dans Tanguy(2001), le film d’Étienne Chatiliez ! Ainsi, outre-Manche, 32% des Britanniques de 25-39 ans vivent encore chez leurs parents, révèle une étude réalisée en août sur 2 000 jeunes par OnePoll pour Confused.com, un portail commercialisant des assurances.
Beaucoup avouent carrément que c’est parce qu’ils n’ont pas à cuisiner (24%) ou à nettoyer derrière eux (10%). 27% des Britanniques de cette tranche d’âge admettent d’ailleurs ne pas avoir les compétences de base pour vivre de manière autonome. Un tiers d’entre eux changent leurs draps une fois par mois ou moins, tandis que 34% cuisinent rarement ou… jamais. 63% ne sont pas mariés et 60% n’ont pas fondé de famille. Ils préfèrent d’amuser : près d’un cinquième dépense entre 50 et 150 livres en loisirs chaque semaine et 25% se considèrent trop (pré)occupés par le présent pour penser au futur, et notamment à la manière dont ils payeront leurs dettes. Plus de la moitié des 25-32 ans n’ont d’ailleurs pas encore commencé à cotiser à un régime de retraite…
Bref, une bonne partie des jeunes britanniques sont de vraies cigales, des irresponsables, des neuneus. La faute à l’État-providence (qui se substitue à tout et déresponsabilise, notamment en supprimant l’idée de précarité, davantage encore que la précarité) et à la destruction de la famille (qui rend plus difficile la transmission des valeurs) ?"
D'après Nouvelle de France, 32% de Tanguy outre-Manche, Eric Martin, 15 octobre 2012


Ce que je ressens en étant partie d'un tout...


Née dans les années 1990, mon identité s'est construite autour des divers apports culturels que j'ai reçu depuis mon enfance et comme toute bonne éponge j'en ai absorbée une grande partie...
Réduire un individu à une appellation quelconque est pour moi quelque chose d'effroyablement restrictif et ne prenant pas du tout en compte les caractéristiques uniques et personnelles, avec tout un degrés de variables infinies qui font la beauté de l’individu en tant que personne à part entière et unique.
Cependant, il est plaisant de se retrouver dans un groupe socialement identifiable partageant un certain nombres de valeurs, d'idées et de souvenirs... C'est dans ce paradoxe que je puise bien plus de vérité que dans un avis catégorique et tranché.
En tant que française, j'ai grandi avec le petit écran et je suis attachée et empreinte d'une nostalgie de ce que l'on pouvait y voir alors. Je suis de la génération des amoureux du Club Disney, Club Dorothée et bien évidement des Minikeums...
Génération qui a vue avec de grands yeux ébahis les lecteurs de cassettes vidéos petit à petit remplacé par de nouveaux appareils toujours plus modernes, plus rapides et plus accessibles. Les progrès technologiques créant toujours avec plus de fulgurance de nouvelles extensions de nous même que sont les ordinateurs, les téléphones portables, les tablettes?!
Intuitifs surement face à toutes ces créations, mais aussi avec la capacité de s'adapter bien plus rapidement aux nouvelles technologies que nos aînés.

Faire référence à son enfance, se souvenir peut faire peur en un sens. C'est se confronter à une réalité certaine. Aujourd'hui j'ai grandi, je suis "jeune adulte", pourtant je ne trouves pas encore ma place dans la société malgré que je suis peut être un archétype sociologique. On m'étudie comme j'ai pu étudier à l'école les autres générations. Je suis un objet d'étude, mais je penses aussi avoir un mot à dire, ma vérité, mon histoire individuel dans l'histoire collective et la culture de masse.

L'école où l'expression de l'amour vache dans toute sa splendeur. Je vivais avec une confiance aveugle de l'éducation, d'imaginer ma future vie rayonnante et la fierté que procure un travail méritant pour une vie que j'aurai construite de toute pièce avec l'envie d'apprendre. L'école de la génération Y nous rabâchait chaque jour que dans la vie sans diplôme on ne réussit pas mais que si on travaillait bien, l'école nous offrirait la vie que l'on rêvait.
C'est surement avec une naïveté sans limite que cette idée c'était imprimé dans ma petite tête et qui à l'heure actuelle fait partie de mes plus grandes déceptions face à mes nombreuses valeurs que je prenais pour acquises. Avoir des diplômes c'est merveilleux, mais s'ils ne servent plus à trouver le travail que l'on voulait, à quoi peuvent-ils servir? sauf à notre culture personnelle ne permettant pourtant pas de gagner son autonomie et démarrer enfin sa vie active...
Et malgré cette amour visiblement non partagé, je continue à aimer avec passion l'éducation et la culture. Vraisemblablement j'y suis peut être trop attachée pour être dans l'incapacité de voir que les études, le sérieux n'apportent pas ce que nos parents nous on souhaité à notre naissance : de ne pas avoir simplement du travail mais d'y trouver un épanouissement complet. Ne pas réussir dans la vie mais réussir sa vie tout simplement...

Avoir de l'esprit critique sur un phénomène culturel et social dont est rattaché, c'est aussi un point fort de ce qui définit ma génération Y des années 1990. Le lycée, mes études, mon rapport à l'Art que j'ai choisi pleinement m'on donné comme principe fondamentale d'analyser et d'avoir ma propre opinion sur tout et sur rien.
C'est avec la notion de respect des aînés que j'ai grandi, et c'est en observant la vie de ces derniers que je me suis forgée mes propres convictions. Rêveuse et bercée par mon imagination, j'ai besoin d'avoir foi en l'avenir, un besoin impérial de créer sans limite. Apprécier la beauté comme la laideur à se juste valeur. Vivre la culture et l'Art comme science de la vie...
Je ne veux pas d'une vie "alimentaire" basé sur le schéma classique du "mariage/enfant..." tant que je ne penses pas avoir été au bout de mes capacités intellectuelles, créatives...
J'exprime cette idée forte sans pour autant dénigrer ceux qui y trouveront leur bonheur, leur vérité face à leurs envies. Ce qui est valable pour certains, ne correspond pas aux besoins, aux aspirations des autres...


Les grands questionnements que soulèvent ces études, les médias, ma propre expérience, celle des autres enfants de la génération Y, c'est réellement de savoir ce que la société va faire aujourd'hui de nous? S'il n'y a plus de travail pour les jeunes diplômés, les gens qui ont crue que les études étaient la solution, les créatifs, les amoureux des valeurs de la France, des valeurs donnés par nos parents, par l'école et la culture où allons nous ? Quelle avenir pour nous même mais aussi pour la société?
Et tout ceux que j'oubli: sans diplôme, les esprits scientifiques, les ingénieurs... eux aussi font partie de la même génération qui on dû mal à s'insérer dans la vie active.
Pour encore plus de précision, de témoignages, de points de vue différents, je vous invite à visionner:




Génération quoi ? : série documentaire réalisée en France par la documentariste Laetitia Moreau, diffusée sur France 2 en 2013. Liée à une enquête réalisée sur Internet. Épisodes : 1 "Master chômage et master classe", 2 "Bac ou crève", 3 "La vie, ça commence quand ?".



La génération Y n'est-elle pas le morceau visible de l'Iceberg d'une société occidentale où il n'y a plus vraiment une place pour le monde des idéaux, des utopistes, des créatifs, des poétiques; des "Peter-Pan" qui se refusent à se confronter à la morose réalité d'une vie qu'ils n'auraient pas choisi. Ces jeunes adultes qui on perdue leurs illusions d'une Génération désenchantée comme le chantait déjà si justement Mylène Farmer en 1991. Génération Y, des jeunes adultes, derniers défenseurs mélancoliques des rêves de leurs enfances si ancrés en eux, et qui ont pour seule arme la richesse de leur patrimoine culturel.

Cette génération doit elle trahir ces idéaux et rêves pour s'insérer dans la vie active? Crever l'abcès infantile, redoubler d'efforts pour se donner les moyens de réussir?










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